Images-forêts
Léa Habourdin
Construit en plusieurs chapitres, le travail de Léa Habourdin documente les petites-filles des forêts primaires françaises et questionne la relation que l’humain entretient avec des territoires qui n’auraient jamais été défrichés, ni exploités. L’artiste présente une série de photographies documentaires de ces forêts imprimée à l’aide de pigments qu’elle extrait des végétaux qu’elle cueille autour de son atelier ou lors de ses déplacements. Il faut s’attarder sur ses tirages monochromes aux tons pastel pour en saisir toutes les nuances. Leur transparence, parfois fantomatique, nous rappelle à la fragilité du sujet et invite les spectateur·rice·s à résonner avec ces lieux qu’on aimerait imaginer vierges.
En révélant des forêts en voie de disparition sans les donner totalement à voir, Léa Habourdin questionne la représentation du paysage et son évanescence. L’artiste présente également une installation constituée d’images sur tissus. Ces images de forêts aux coloris plus intenses ont été teintes grâce à des résidus alimentaires (pelures, noyaux, feuilles) que l’artiste a collectés. Les lieux représentés sont quant à eux des endroits de nature chéris, familiers, et partagés comme un secret par les gens qui y habitent.
Soutenu par : Collège International de Photographie du Grand Paris / le CNAP / Pascal Beausse / les Rencontres d’Arles / Villa Glovettes / La Halle Centre d’art / Michel Garcia / Brigitte et Pierre H.
Année de production : 2020-2023