Qu’il soit urbain, forestier ou industriel, le paysage est défriché, cultivé, habité. Défini comme une terre transformée par l’acte physique de l’humain, il est aussi représenté sous formes de cartes, de tableaux, d’images ou d’écrits. Entraperçu à travers des fenêtres depuis un intérieur ou utilisé comme toile de fonds dans des tableaux de la Renaissance, sa conception s’est depuis développée et complexifiée. Avec le temps, notre relation avec le paysage a évolué, et son rôle dans notre société en constante transformation est de plus en plus discuté. Structuré, fragmenté, le paysage est étroitement lié à la relation réelle ou fantasmée que l’être humain entretient avec lui. L’évoquer, c’est mentionner un récit, un décor, une scène. C’est aussi faire appel à nos souvenirs, à notre mémoire, et solliciter l’expression de nouvelles manières de le percevoir, le concevoir ou le raconter. La 28e édition des Journées photographiques de Bienne présente de nouveaux horizons, des perspectives contemporaines qui proposent des nouvelles manières de représenter le paysage.