Se chiudo gli occhi vedo la montagna
Aline d'Auria

Le travail d’Aline d’Auria traite de la question du paysage comme lieu de mémoire et comme support pour créer de nouvelles narrations. Pour mieux comprendre son attraction pour la montagne, mais aussi l’histoire de sa mère et sa souffrance, l’artiste s’est plongée dans les archives familiales maternelles datant de 1800 à aujourd’hui. S’appuyant sur la Margna, une montagne qui domine le village dans lequel sa grand-mère a grandi en Engadine, l’artiste s’est interrogée sur la présence des paysages montagneux dans nos représentations. En revisitant ces archives familiales, d’Auria questionne leurs vérités présumées et la capacité de l’image à cacher ou à révéler des dynamiques de pouvoir dans les relations de genre. Son installation vidéo, dans laquelle trois femmes de trois générations différentes effectuent une danse libératoire, vise à affranchir avec poésie les figures féminines d’une domination passée, présente et/ou future. 

Année de production : 2023