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Journées photographiques de Bienne, 3.–26.5.2024

Days have Numbers
Michael Fent

Dans la série «Days have Numbers», Michael Fent s’intéresse aux thèmes de l’éphémère, de la mort. Le photographe fait le portrait de trois personnes. Des objets personnels sont aussi présentés de manière à donner un aperçu de leur vie intime, sans trop la dévoiler. Peter est un homme marqué par la vie. Le seul document qui lui reste de son passé est une photographie de son père, laissant supposer qu’il est sans famille. Esseulé, il attend la mort. Jonas est un jeune étudiant en théologie, suivant un séminaire de prêtrise; dans un essai, il s’interroge sur la mort. Pour lui, la question fondamentale est celle de l’au-delà. Y a-t-il une vie après la mort?

Enfin Matthias. Son père mourut d’un cancer quand il avait 15 ans. Quatre ans plus tard, c’est autour de sa mère de décéder dans un accident. Dans un carnet de notes, Matthias inscrit les dates de naissance et de mort de ses deux parents. La mort est présente dans notre quotidien sous plusieurs formes, le processus de vieillissement, la dimension métaphysique de la vie ou comme tragédie personnelle. Des photos de paysages viennent compléter les portraits et les clichés d’objets personnels de chacun. Ces prises de vues mélancoliques, certaines représentant des arbres morts dans la grisaille matinale, renforcent l’essence dramatique cachée derrière le thème abordé. En suggérant une atmosphère mélancolique et post-apocalyptique, ces photographies reflètent la complexité des sentiments humains liés au thème de la mort. Dans son questionnement, Michael Fent oscille entre poésie, abstraction et documentation. Il dépeint tout d’abord des êtres qui ont, de différentes façons, accepté l’idée de la mort et de leur propre mort, des êtres qui y aspirent et la considèrent soit comme une libération, comme un passage vers l’élévation de l’âme, ou comme un partenaire dans la vie d’un mortel. Parallèlement, ses visions de la nature permettent la transfiguration de l’idée de la finitude de la vie en lyrisme poétique.

Année de production : 2009

headphone Michael Fent

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