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Journées photographiques de Bienne, 3.–26.5.2024

Harshani. A la recherche de ses racines
Carmela Harshani Odoni

A l’âge d’un mois, Carmela Harshani Odoni est adoptée par ses parents au Sri Lanka et débarque en Suisse. Deux ans plus tard, une sœur, également originaire du Sri Lanka, vient la rejoindre. Toutes deux grandissent bien entourées à Rothenburg (LU), avec la conscience d’être différentes.

Jusqu’alors, Carmela Harshani Odoni ne s’était pas intéressée à son adoption ni à ses parents biologiques. Elle voulait vivre comme les autres. Mais avec l’âge, et en se découvrant petit à petit, surgirent également les questions: qui étaient son père et sa mère? Pourquoi l’avaient-ils donnée à adopter? Comment les gens de là-bas vivent-ils? Elle se rend alors à l’ambassade du Sri Lanka à Genève pour s’informer des différents moyens de recherche. Sur ses papiers, on découvre au verso d’un document une adresse à Colombo.

En octobre 2004, Carmela Harshani Odoni retourne pour la première fois depuis 24 ans pour une semaine dans sa patrie. Dans ses bagages, son passeport cinghalais (sri lankais), son certificat de naissance et cette adresse.

Au début, tout va bien. Elle établit des contacts avec des familles sur place et apprend à connaître leur quotidien. Les gens font preuve de sollicitude à son égard. Les Cinghalais et les Tamouls vivent en paix avec les bouddhistes, les musulmans, les hindous et les chrétiens. La rencontre à l’adresse mentionnée donne aussi bon espoir à Carmela. Une femme du nom de Galappathi lui promet de l’aider dans ses recherches.

Lors du deuxième voyage, les événements se précipitent. Le Tsunami déferle sur le Sri Lanka au moment où Carmela Harshani Odoni débarque. Peu après son arrivée, Madame Galappathi lui annonce qu’elle a probablement retrouvé sa mère… Mais c’est la dernière fois qu’elle reverra cette femme. Pour Carmela Harshani Odoni, les moments de joie extrême font place à des périodes d’amère déconvenue. Cette femme voulait-elle la lancer sur une fausse piste? En savait-elle plus sur sa mère biologique qu’elle ne voulait l’avouer? Ou s’agissait-il même de l’une de ses filles? Autant de questions qui demeurent sans réponse.

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