Dans le labyrinthe du métro, Mexico | Ode au métro de Mexico
Emmanuelle Bayart
Durant son séjour au Mexique en 2008, Emmanuelle Bayart appréhende le pays comme un objet complexe, encore tiraillé entre ses origines indigènes et celles des conquistadors espagnols. Elle cherche à mieux comprendre le caractère du Mexicain, sa culture, son histoire. La révélation s’impose à elle dans le métro de Mexico City, à la station Tacubaya, où se dresse une peinture murale représentant la culture précolombienne. Cette rencontre sous terre est le point de départ des séries “Dans le labyrinthe du métro, Mexico” et “Ode au métro de Mexico”.
Photographier les peintures murales qui ornent les parois des arrêts de métro est une manière tout à fait inédite de traiter des questions d’histoire et de culture d’un pays. Pour approfondir ses connaissances sur l’identité mexicaine, personnelle et culturelle, Emmanuelle Bayart remonte le temps jusqu’aux origines précolombiennes en même temps qu’elle s’enfonce et erre dans les souterrains. Lieux de passage surpeuplés, les méandres des couloirs ne sont pas propices à la contemplation ; Emmanuelle Bayart a donc attendu que le flot des voyageurs s’amenuise et laisse place au décor. Avec la série “Ode au métro de Mexico”, Emmanuelle Bayart se rapproche plus de l’individu et atteint les espaces intimes de ce monde sous-terrain. Partie à la rencontre des employés du métro, elle nous livre leurs portraits et nous fait découvrir par l’image leurs lieux de travail et de repos. Le calme et l’intimité qui règnent dans ces lieux cachés contrastent fortement avec le flux des passagers arpentant les dédales des couloirs. Par enfilade, l’artiste nous propose un nouveau regard sur l’histoire, la société, le métro pour enfin arriver à l’individu. (Noémie Richard)
+ Read more- Afficher moinsAnnée de production : 2008