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Christoph Schreiber
Les travaux de Schreiber découlent d’une envie d’image. Au moyen de la photographie et de retouches digitales, l’artiste crée des mondes oscillant entre familiarité réconfortante et étrangeté menaçante. La photographie ne se limite plus à reproduire directement le monde. Les programmes électroniques de travail de l’image permettent à Schreiber de simuler la réalité, en l’imitant d’après ses propres points de vue ou enla recréant.
Dans ses travaux les plus récents, l’artiste délaisse de plus en plus la sobriété pertinente qui a longtemps déterminé son langage formel. Il franchit les frontières de la représentation du monde naturel, non seulement au niveau du contenu mais aussi visuellement. Schreiber met volontiers en scène des effets spéciaux, comme des formations de nuages dramatiques, rendus abstraits de façon démonstrative – les bâtiments présentent par exemple rarement des ouvertures. Par ailleurs, il combine souvent des fragments d’images de manière apparemment brute afin de rendre évidente la technique du collage sur l’oeuvre finie.
Ruth Littman, directrice de la galerie Bob Gysin