2009
École d’Arts Visuels Berne et Bienne
Les étudiants de deuxième année de la classe professionnelle de graphisme de l’Ecole d’Arts Visuels Berne et Bienne développent une démarche photographique très personnelle. Au moyen de techniques et de mises en perspective très variées, ils documentent leur propre environnement et s’intéressent aux thèmes de société à leur manière. Les plus souvent, les photographies sont réalisées au moyen d’appareils analogiques ou numériques.
Manuela Cannizo s’est servie d’un Holga pour mettre en images ses meubles, qui finalement rappellent les objets d’exposition montrés en grande surface.
Anaïs Corti a intitulé sa série « rendre beau ». Elle cherche à montrer ce qui différencie les pierres tombales entre elles, les décorations, les fleurs et les plantes dans un cimetière. Et ce que ces éléments peuvent nous révéler au sujet du défunt. L’appareil photo de Nadine Furer fouine au « Passpartout ». C’est ici que se rencontrent des jeunes d’origines géographiques et sociales très bigarrées. Parfois, la pression sur le déclencheur passe inaperçue – les regards se perdent dans le vide. Janaïs Gerber explore les valeurs de la télévision : l’importance de la télévision chez les individus, sa présence dominante et l’influence qu’elle porte sur eux, sur ce qui les entoure. Photos surexposées de téléviseurs dans différents appartements. Mathieu Grosjean documente le « Vestibule » : Un lieu intime et personnel au milieu d’un environnement public, qui marque un changement, un passage. Milena Gsteiger a accompagné Sabine et Nik. Elle met en lumière le couple, les espaces intérieurs et la soirée grillade à la lueur du flash. L’environnement s’obscurcit rapidement et plonge ainsi dans l’arrière-plan. Manon Gygax utilise un vieux Polaroïd. Par les teintes typiques de cette technique, des jeunes d’aujourd’hui prennent une coloration ancienne. Le « teenage », cette période entre 10 et 19 ans est une étape importante de notre vie où l’on aime se démarquer des autres et s’affirmer en tant qu’individu dans la société. Le style vestimentaire joue un rôle important d’identification. Le besoin d’appartenir à un groupe pousse les adolescents à se comparer et s’influencer les uns les autres. Marc-Andrea Huber montre des pièces abandonnées dans des locatifs en déliquescence. Les murs s’effondrent, un chat traverse l’immobilité de l’image.
Tamara Rufener Kunz photographie des cabanes de chantiers avec un appareil analogique à grand angle. Elle interroge ces petits abris qui servent de refuge. D’habitude fermés, elle les met visuellement en lien avec le monde extérieur. David Ryf se sent à l’aise dans le monde des tatoueurs. Sa série est composée d’une bonne quinzaine d’images très picturales, prises sur un fond sombre. Une fois accrochés, les différents formats forment un ensemble cohérent. Judith Schmid, à 3471 mètres au-dessus de la mer. La visibilité est réduite. Des grappes de touristes se forment dans la neige, finissant par ressembler à des îlots. Qui vient donc visiter le Jungfraujoch ? À quoi ressemblent-ils ? Que peut-on bien voir dans un tel brouillard ? Michael Wenk nous montre l’environnement des hôtes qui cherchent toujours à montrer le meilleur d’euxmêmes. (Projet sous la direction de Roland Aellig)